Nul besoin d’être engagé dans une mouvance anticapitaliste pour faire ce constat : une entreprise ne peut plus se contenter de justifier son existence par le simple fait qu’elle est rentable et assure des emplois… Elle doit se légitimer, prouver son utilité à la société.
Une entreprise doit avoir une raison d’être.
Donner une raison d’être à une entreprise, c’est avant tout donner du sens à l’action de ses collaborateurs. C’est en expliquant pourquoi la société existe, ce qu’elle apporte à ses clients et à ses parties prenantes. C’est également en expliquant comment les collaborateurs y contribuent qu’elle favorise leur engagement et leur fierté. Pour cela, il faut dépasser la valorisation du produit ou du service que l’on propose. Les succès reposent sur des convictions, une vision du monde, une philosophie qui préexiste à l’organisation.
Un exemple historique : Apple
Outre le caractère novateur des ordinateurs proposés, Apple s’est rapidement positionné comme l’alternative au standard PC. La raison d’être d’Apple, c’était de lutter contre l’hégémonie. Un principe qui a bénéficié d’une grande adhésion des consommateurs. Ces derniers cultivaient cette singularité, et assumaient le fait que les logiciels disponibles étaient moins nombreux, que les ordinateurs étaient plus chers… Ils se sentaient exceptionnels, appartenaient à une communauté.
Ironie de l’histoire, l’entreprise Apple a tellement grandi qu’elle est devenue ce qu’elle combattait autrefois, mais on peut toujours constater une fascination pour la marque, une adhésion qui s’appuie sur cette singularité originelle.