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QVT et compétences… Une causalité réciproque

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Chacun sait que la QVT, au-delà de son humanisme et son attractivité, est aussi un réel facteur d’efficacité au travail. C’est particulièrement vrai quand on la connecte à la montée en compétences.

La pyramide de Maslow, qui hiérarchise les besoins fondamentaux des êtres humains, vient de fêter ses 80 ans et reste tout à fait d’actualité. Cela n’a rien d’étonnant puisque malgré les modes, tendances et révolutions technologiques, les êtres ont fondamentalement toujours besoin des mêmes choses. Il n’y a que les supports qui changent.

 

C’est en revanche dans le cadre professionnel que la hiérarchie pyramidale a été bouleversée. Révolu le temps où le salaire était le principal critère d’appréciation d’un poste, tout comme la sécurité de l’emploi. Concernant le travail, la hiérarchisation des attentes a tendance à rejoindre la pyramide de Maslow. Selon une enquête du site d’offres d’emploi Jobijoba, ce qui compte pour un emploi, c’est :

Une bonne ambiance de travail : 78 %

Le salaire : 52 %

La culture d’entreprise : 51 %

Les perspectives d’évolution : 50 %

Ainsi, des motivations intrinsèques que sont la satisfaction, l’épanouissement… gagnent du terrain sur la motivation extrinsèque qu’est le salaire. Ce n’est en rien un effet de la crise Covid, l’enquête date de 2017, et la tendance se confirme depuis au fil des enquêtes.

 

La compétence pour obtenir de la satisfaction

 Il y a quelques mois, Obea, Kanbios et leur institut de recherche Next Target Institute ont organisé un hackathon sur le thème « Le travail en 2030 ? Dans la peau d’un DRH », en mobilisant les 1 420 étudiants de 4e année du Pôle Léonard de Vinci pour observer les attentes du monde du travail de demain.

La flexibilité, l’indépendance, arrivaient spontanément en tête des attentes des étudiants, qui estimaient que l’agilité était la principale qualité pour l’obtenir. Puis en toute logique, ils identifiaient la nécessité de montée en compétence continue pour parvenir à cette agilité. Leur vision de la QVT trouvait donc sa source dans la compétence.

À l’opposé des attentes, l’une des craintes majeures exprimées était l’ennui, ce qui en creux exprime la même chose : on s’ennuie davantage quand on est en déficit de compétences, et l’ennui est sans doute ce qui s’éloigne le plus de la QVT.

 

Une évidence un peu trop ignorée

Selon 71% des salariés, les employeurs ne proposent pas assez de formations[1]. Cette exigence à l’égard de ses propres compétences et de son travail est plutôt une bonne nouvelle. C’est une attente, et y répondre constitue un levier de QVT.

La QVT, ce n’est pas seulement placer un baby-foot et un siège massant dans la cafétéria. Le confort matériel importe mais reste un simple cadre, qui a besoin d’être animé par un confort social qui sera la vraie source de satisfaction. Se préoccuper des compétences de ses collaborateurs n’exprime pas seulement une volonté d’amplifier la productivité. C’est montrer à chacun qu’on a besoin de lui, qu’il compte, qu’il prend autant qu’il donne… C’est créer un sentiment d’appartenance qui est le meilleur des leviers pour stimuler l’envie de progresser, de monter en compétences.

La QVT motive le développement des compétences.

Le développement des compétences est vecteur de QVT

 

La QVT ne remplace pas le salaire

Ce n’est pas à la mode, c’est mercantile, d’un autre siècle… Mais la formule restera toujours vraie.

Montée en compétence = Plus de productivité, de valeur ajoutée = Augmentation de la rémunération.

La motivation salariale reste essentielle, pour la reconnaissance qu’elle concrétise matériellement, et parce qu’elle est le pendant individuel de l’indispensable profitabilité de l’entreprise.

« Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Pierre Reverdy. Poète 1889-1960

Pour qu’un poète verse dans le matérialisme… C’est forcément une vérité. Une vérité qui entre dirigeants et collaborateurs est d’ailleurs à double sens.

 

 

Cet article est extrait de l’ouvrage « Compétences : le New Deal », tome 1 de la collection « C’est dans la boîte ». Une proposition originale de littérature managériale.
[1] Enquête réalisée par le cabinet de recrutement Hays, en décembre 2020, auprès d’un panel constitué de 300 candidats issus de sa base de données.

 

23 février 2023


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